15 ene, 2024

Vous ne connaissez toujours pas les 3 carnavals les plus impressionnants de Navarre ?

Préparez-vous à découvrir les carnavals de Navarre ! Vous vivrez des moments de catharsis, vos poils se hisseront à la vue de personnages grotesques, vous serez surpris par des rituels ancestraux... Vous voulez en savoir plus, n’est-ce pas ? Voici un petit aperçu de l'expérience qui vous attend !

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Les cloches sonnent à Ituren et Zubieta

- 29 et 30 janvier -

Nous commençons par l'un des carnavals les plus surprenants du nord de la péninsule. Pour ce faire, nous voyageons dans la belle vallée pyrénéenne de Malerreka, où deux petits villages, Ituren et Zubieta, sont unis par une tradition très particulière : le carnaval.

On pense que son origine pourrait remonter aux rites ancestraux pour célébrer le solstice d'hiver, la date ne tombe pas le traditionnel mardi précédant le mercredi des Cendres. Ils sont toujours célébrés le lundi et le mardi après le dernier dimanche de janvier, le lundi étant le jour où le zanpantzar de Zubieta visite celui d’Ituren, et le mardi dans l'autre sens.

Et que sont les zanpantzar ? Ce sont des groupes constitués de joaldunak, des personnages grossiers et hauts en couleur, qui se déplacent en faisant rebondir sur leur dos les grosses cloches qu'ils portent attachées à la taille.

Le moment central est le parcours de 3 kilomètres qu'ils effectuent entre les deux villes. Les joaldunak de Zubieta partent vers midi ou 13 heures, traversent le pont de Zubiburu et, avec les joaldunak d'Ituren, parcourent cette ville voisine accompagnés d'autres personnages comme l'Ours ou Hartza, les bêtes, les béliers, etc., jusqu'à arriver à la place de la ville.

Joaldunak pasando el puente

Le son rythmé et cadencé des grandes cloches qui résonnent tout au long du parcours, avec en toile de fond les paysages froids, humides et verdoyants des Pyrénées, offrent à ceux qui les contemplent une expérience unique et étonnante. Le but de ce rituel ? Chasser les mauvais esprits et réveiller les énergies endormies de la terre. Ne manquez pas l'occasion d'assister à ce spectacle véritablement hypnotique !

La tenue vestimentaire des joaldunak est complétée par de surprenants jupons en dentelle, des abarcas (chaussures lacées traditionnelles en cuir), des peaux de mouton autour des épaules et de la taille, des foulards autour du cou, des bonnets coniques avec des rubans colorés et des bâtons avec du crin de cheval qu'ils portent à la main pour effrayer les bêtes qui attaquaient les animaux.

Le carnaval de Lantz remplit de couleurs la magnifique vallée d'Ultzama

- 13 février -

​​​​​​​Ce carnaval, déclaré Bien d'intérêt culturel, est célébré à quelques kilomètres au nord de Pampelune, dans la belle vallée d'Ultzama. Une fête dont les origines sont inconnues et qui est célébrée tel que nous la connaissons aujourd'hui grâce au documentaire tourné en 1964 par Pío Caro Baroja, basé sur tout ce dont les anciens de la ville pouvaient se souvenir.

Bien que les évènements commencent le dimanche, il est prolongé  de commencer le lundi et le mardi, ce dernier étant le jour où se déroule l'essence de ce carnaval emblématique de Navarre : le programme comprend le déjeuner des habitants, la danse traditionnelle du zortziko à la Posada et, après avoir passé un moment à se déguiser, vers 14h la kalejira commence à travers les rues de la ville. Le déjeuner et l'après-déjeuner ont lieu et, entre 18h et 20h, la chasse au maléfique Miel Otxin commence.

Le but de cette course folle est de le capturer, de le juger et de le condamner sur le bûcher du fronton de la ville. Et pourquoi cette fin tragique ? Qui était Miel Otxin ? La légende raconte qu'à l'époque où des bandits en profitaient pour piller les habitants de Lantz en route vers la France, Miel Otxin était l'un des criminels les plus redoutés.

Ce personnage est représenté par une poupée de trois mètres de haut, les bras en croix, vêtue d'un chemisier imprimé, d'un pantalon bleu, d'une ceinture rouge et couronnant sa tête d'un chapeau conique remarquablement décoré.

Plusieurs personnages accompagnent leur protagoniste dans le défilé :

  • Ziripot, homme bon enfant et potelé fait de sacs remplis de fougères et de foin, qui tient à peine debout.
  • Il est poursuivi par le Zaldiko, un cheval courageux qui le charge jusqu'à ce qu'il le fasse tomber par terre.
  • Les Arotzak, qui portent des marteaux et des tenailles et courent après le Zaldiko pour le ferrer.
  • Et les Txatxos, vêtus de peaux de bêtes et armés de bâtons et de balais, crient en harcelant toutes les personnes présentes.

Préparez votre téléphone portable, car vous aurez envie d'immortaliser de nombreuses scènes de ce carnaval animé !

Et si vous avez décidé de venir à Lantz pour expérimenter cette tradition, profitez-en pour découvrir l'une des plus belles vallées de Navarre, la vallée d'Ultzama, située à quelques kilomètres au nord de Pampelune.

Le carnaval d'Alsasua, réservé aux plus courageux

- 13 février -

​​​​​​​Déclaré Fête d'intérêt touristique de Navarre, le carnaval rural d'Altsasu/Alsasua commence à prendre forme le dimanche avec le carnaval des enfants. Le point culminant de ce carnaval a lieu le mardi à la tombée de la nuit, lorsque les momotxorros, personnages qui semblent issus d'un rituel préhistorique, descendent dans les rues de la ville.

Portant de gros bois et cachant leur visage sous des foulards en tissu, ils apparaissent vêtus d'un drap blanc taché de véritable sang, d'un dos en laine de brebis, d'un pantalon bleu, de chaussettes blanches et d’abarcas noires. Au milieu du bruit et du feu, ces personnages redoutables parcourent la ville en hurlant fort et en brandissant leur sarde en bois tout en provoquant et en intimidant quiconque se met en travers de leur chemin. Oserez-vous les voir du premier rang ?

Cette célébration s’est perdue dans les années 30, mais elle est réapparue dans les années 80, enrichie de nouveaux personnages : les sorcières ou sorginak, qui sont suivies par le bouc comme s'il s'agissait d'un akelarre (sabbat), et les mascaritas, un type de personnage qui existait déjà dans l'Antiquité, qui porte sur la tête un foulard damassé et brillant, noué avec une corde et un pompon. Tout le monde danse la célèbre et sauvage Momotxorroen Dantza plusieurs fois dans différents endroits de la ville.

La fête se termine le samedi suivant avec le « Día de Piñata», une version plus « light  », plus calme et plus moderne d'un carnaval urbain.

Laquelle des deux options choisissez-vous ?​​​​​​​

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